dimanche 5 décembre 2010

l'histoire de Proville-16-Proville : les lieux-dits

LES LIEUX-DITS

Sur la carte (voir pages précédentes) : ce sont les appellations usitées à la fin du 19e siècle. La plupart ont subsisté. Nous avons ajouté « Monteux », terme que certains Provillois utilisent encore et qui illustre bien le haut de la route de Cantaing entre le cimetière et la Marlière.


Dans son ouvrage réputé (Etudes sur la signification des noms topographiques de l’arrondissement de Cambrai, 1866) l’Abbé Boniface donne les explications suivantes :

 -les Marlettes : (photo ci-dessous) portions de terroir généralement élevées à Proville. Il s’agit de sol calcaire, plein de craie, de cailloux calcaires. Les Marlettes sont des sols marneux.  Quelquefois le calcaire s’y trouve en telle quantité à la surface que le terrain est complètement stérile.

-la Marlière : ferme isolée à Proville. Le nom de « marlière » vient de ce que les lieux ainsi désignés sont marneux ou remplis de pierres calcaires .
-les Argilières : (photo ci-dessous) terre d’alluvion composée principalement de carbonate de chaux, de silice, d’alumine et de magnésie. Cette terre entre, avec la chaux et le sable, dans les mortiers de maçonnerie ; les carrières d’où on la tire s’appellent « argilières ».

-les Fourcières (ou Fourières) : du vieux français « Fourque), bifurcation de chemin, gibet exposé sur les grands chemins. On sait que les seigneurs faisaient placer des fourches patibulaires sur leurs terres et quelquefois en grand nombre pour marquer l’existence et l’étendue de leur haute justice. Ce nom « Fourcières » évoque donc les bifurcations de chemins ou des fourches patibulaires, et souvent les deux en même temps.
L’Abbé Boniface cite d’autres lieu- dits : le Cent, le Crocq, Roïe de la Gaskière, la fontaine Saint-Benoît…

-le Cent désigne une pièce de terre contenant cent mencaudées (la mencaudée est une ancienne mesure agraire ; trois mencaudées environ pour un hectare).

-le Crocq : désigne une pièce de terre à Proville sur la rive droite de l’Escaut et… la maison et cense du Crocq


Nous ajouterons : -le camp à diale : il faut traduire « le champ aux cendres, scories, mâchefer ». Il s’agirait aussi d’une déformation de « le champ au diable » !

-la Haute Borne : souvenir d’un menhir ? Avant 1945, l’actuelle rue Jean-Lebas portait le nom de « Borne (ou Borgne) Bastien) !

-la voie d’Hermenne. Ce mot « Hermenne » écrit encore « Hermène » au 18e siècle a donné lieu à diverses interprétations. Serait-ce une déformation patoisante de « voie romaine » ? (Nos ancêtres Provillois en seraient bien capables : au 19e siècle, la rue Bauderlique –actuelle rue Jean-Jaurès- était nommée parfois dans les registres d’état civil « rue du Bois-des-Reliques », en patois « el rue de ch’bos des r’liques » !)

-les Riez : terres agricoles de qualité médiocre

les Argilières



les Marlettes


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