mardi 14 décembre 2010

l'histoire de Proville-18-Proville : la géologie


Fouilles archéologiques au lieu-dit « les Argilières » (2008)



Extrait d’une carte réalisée en 1966 par MM. Ch. Delattre et E Mériaux à partir des travaux réalisés par M. Leriche ; publication en 1967 par M. Jean Goguet Ingénieur Général des Mines.

Légende sommaire :
-en bleu, alluvions (correspondent au marais)
-en vert, craie (la Marlière, les Marlettes)
-en beige clair (lettres LP), des limons




coupe de terrain en concordance avec l’extrait de carte précédent





sondage réalisé avant l’implantation du « nouveau cimetière de la route de Cantaing en 1930.




excavation provoquée spontanément en avril 2005 au lieu-dit « les Riez », près de la Voie d’Hermenne.



Un ancien agriculteur de la commune n’a pas été surpris par un phénomène qu’il a connu à plusieurs reprises. S’agit-il d’effondrement provoqué par la présence de carrières ?

mercredi 8 décembre 2010

l'histoire de Proville-le sommaire... détaillé

SOMMAIRE
Page    2           le mot du maire et de la présidente de l’association Puerorum Villa
Page    3           préface de Marcel Galopin
Page    5           avant-propos
Page    7           introduction
Page    9           sommaire
Page  11           Proville : un nom
Page  14           Proville : un site verdoyant
Page  17           Proville : un blason pour l’histoire, un logo pour le présent et l’avenir
Page  19           Proville : le climat
Page  23           Proville : lieux-dits, relief, géologie
Page  29           la Marlière : un passé préhistorique et antique
Page  34           la résidence des Sources : nos ancêtres mérovingiens
Page  36           le Moyen Age, les 16e et 17e siècles à travers les textes   
Page  43           la fameuse année 1677
Page  45           des repères historiques pour Amandine
Page  47           les Provillois du 18e siècle à travers les textes
Page  51           la cense du Crocq aux 16e, 17e et 18e siècles
Page  54           la cense de la Marlière aux 16e, 17e et 18e siècles
Page  60           les familles provilloises aux 16e, 17e et 18e siècles
Page  72           les Provillois du 18e siècle, au temps de la Révolution
Page  75           naître, se marier, mourir à Proville sous Louis XV et Louis XVI
Page  79           quand les Provillois se rendent « en ville » au 18e siècle…
Page  80           le terrier de 1788
Page  83           la période révolutionnaire
Page103           le premier maire de Proville : Charles Crépin
Page104           les Provillois du 19e siècle : du Premier Empire à la guerre 14-18
Page109           les Provillois du 20e siècle : extraits des registres de délibération…
Page114           Proville mon village
Page123           Henri Galopin, une figure hors du commun…
Page130           Que reste-t-il de tout cela dans la tête d’Amandine ?
Page133           bibliogaphie, remerciements, à suivre…


lundi 6 décembre 2010

l'histoire de Proville-17-Proville : le relief, les paysages

clic gauche sur les documents pour les agrandir

Entre le « sommet » de la commune (Voie d’Hermenne) et la partie la plus basse (le marais) où coule l’Escaut, 41 mètres de dénivellation. Il est facile de comprendre que lors de pluies violentes ou persistantes le volume d’eau que les égouts ne parviennent pas à absorber parvient toujours à rejoindre d’une façon ou d’une autre ce grand collecteur que constitue la rivière.




Cette coupe géologique, œuvre de Louis Dollé, né à Niergnies (Etudes sur les eaux souterraines), présente avec les altitudes la vallée de l’Escaut précisant à gauche les 80 mètres de la voie d’Hermenne, les 70 mètres à « Monteux » (la briqueterie dont il subsiste la cheminée route de Noyelles), les 45 mètres dans le marais entre rivière et canal.

 
La commune s’est fortement urbanisée depuis une cinquantaine d’années.
Les surfaces agricoles ont diminué. Les paysages ont été modifiés au fil des siècles. La première mutation importante fut le creusement du canal de Saint-Quentin coupant en deux au nord le marais. La dernière est, quasiment perpendiculairement à ce canal, la traversée du terroir par la voie de contournement de Cambrai qui pourfend au sud les aires réservées à l’agriculture.

Les Cambrésiens, les Provillois apprécient la diversité des paysages locaux. L’eau y est particulièrement présente. Que l’on considère la carte ou la photo aérienne (revenir aux pages précédentes)  il est facile de distinguer du nord au sud d’abord une bande (verte) –le marais- composée de végétation (arbres et prairies), puis l’ancien « village », le « berceau originel » grossi au fil du temps de nouveaux quartiers résidentiels, enfin ce qui reste des champs la plupart cultivés par des non-Provillois.


fouilles archéologiques au lieu-dit "les Argilières" (2008)
en bordure du Bois Chenu. Outre des découvertes attestant
le passage de "peuplades" à diverses époques,
des observations intéressantes concernent la géologie
et renseignent sur le travail humain pour gagner
des surfaces agricoles sur le marais.

dimanche 5 décembre 2010

l'histoire de Proville-16-Proville : les lieux-dits

LES LIEUX-DITS

Sur la carte (voir pages précédentes) : ce sont les appellations usitées à la fin du 19e siècle. La plupart ont subsisté. Nous avons ajouté « Monteux », terme que certains Provillois utilisent encore et qui illustre bien le haut de la route de Cantaing entre le cimetière et la Marlière.


Dans son ouvrage réputé (Etudes sur la signification des noms topographiques de l’arrondissement de Cambrai, 1866) l’Abbé Boniface donne les explications suivantes :

 -les Marlettes : (photo ci-dessous) portions de terroir généralement élevées à Proville. Il s’agit de sol calcaire, plein de craie, de cailloux calcaires. Les Marlettes sont des sols marneux.  Quelquefois le calcaire s’y trouve en telle quantité à la surface que le terrain est complètement stérile.

-la Marlière : ferme isolée à Proville. Le nom de « marlière » vient de ce que les lieux ainsi désignés sont marneux ou remplis de pierres calcaires .
-les Argilières : (photo ci-dessous) terre d’alluvion composée principalement de carbonate de chaux, de silice, d’alumine et de magnésie. Cette terre entre, avec la chaux et le sable, dans les mortiers de maçonnerie ; les carrières d’où on la tire s’appellent « argilières ».

-les Fourcières (ou Fourières) : du vieux français « Fourque), bifurcation de chemin, gibet exposé sur les grands chemins. On sait que les seigneurs faisaient placer des fourches patibulaires sur leurs terres et quelquefois en grand nombre pour marquer l’existence et l’étendue de leur haute justice. Ce nom « Fourcières » évoque donc les bifurcations de chemins ou des fourches patibulaires, et souvent les deux en même temps.
L’Abbé Boniface cite d’autres lieu- dits : le Cent, le Crocq, Roïe de la Gaskière, la fontaine Saint-Benoît…

-le Cent désigne une pièce de terre contenant cent mencaudées (la mencaudée est une ancienne mesure agraire ; trois mencaudées environ pour un hectare).

-le Crocq : désigne une pièce de terre à Proville sur la rive droite de l’Escaut et… la maison et cense du Crocq


Nous ajouterons : -le camp à diale : il faut traduire « le champ aux cendres, scories, mâchefer ». Il s’agirait aussi d’une déformation de « le champ au diable » !

-la Haute Borne : souvenir d’un menhir ? Avant 1945, l’actuelle rue Jean-Lebas portait le nom de « Borne (ou Borgne) Bastien) !

-la voie d’Hermenne. Ce mot « Hermenne » écrit encore « Hermène » au 18e siècle a donné lieu à diverses interprétations. Serait-ce une déformation patoisante de « voie romaine » ? (Nos ancêtres Provillois en seraient bien capables : au 19e siècle, la rue Bauderlique –actuelle rue Jean-Jaurès- était nommée parfois dans les registres d’état civil « rue du Bois-des-Reliques », en patois « el rue de ch’bos des r’liques » !)

-les Riez : terres agricoles de qualité médiocre

les Argilières



les Marlettes