dimanche 28 novembre 2010

l'histoire de Proville-14- PROVILLE LIEUX-DITS, RELIEF, GEOLOGIE


86 mètres d’altitude: au plus haut de la Voie d'Hermenne. Cet endroit qui offre une vue surprenante à 360 degrés sur Proville, Cambrai, Niergnies, Rumilly... jusqu'au bois de Bourlon mériterait une table d'orientation.

79 mètres au faubourg de Paris, à proximité de la "zone"

72 mètres : au niveau du "bas" de la Voie d'Hermenne, de la résidence "les quatre Eléments

66 mètres au lieu-dit "la Haute Borne" sur la route de Cantaing


61 mètres au monument aux Aviateurs, la "Fosse aux chevaux"

55 mètres au niveau de l'école maternelle

57 à la chapelle Crépin 

48 à  la résidence Grand-Duc, partie basse

47 à la mairie

46 à l'écluse

45 au marais



ci-dessus deux " témoins d’altitude" :
48,63 m à la médiathèque, 57,06 m à la chapelle Crépin

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samedi 27 novembre 2010

l'histoire de Proville-13- PROVILLE LIEUX-DITS, RELIEF, GEOLOGIE



« Monteux », « La Haute Borne »… Amandine connaît, mais n’apprécie pas trop ces raidillons locaux qui font si mal à ses petits mollets.
Pourtant, elle aurait de la peine à refuser à son grand-père ces sorties à bicyclette quasi hebdomadaires que prise tant papa Charlie. « Il y a toujours quelque chose à voir. »
 C’est pourquoi, outre la bouteille d’eau et les biscuits les deux « sportifs » emmènent toujours leur appareil photo.
Leur circuit favori, parce qu’il est très roulant, mais pas dépourvu de danger, a pour départ la chapelle Crépin, à l’angle des rues d’Havrincourt et Gabriel-Péri. Direction la Marlière et Cantaing-sur-Escaut, puis Noyelles. Retour à Proville, Qu’elle est longue la côte qui conduit à « Monteux » ! Lorsqu’apparaît enfin, grossissant, la cheminée de l’ancienne briqueterie, Amandine retrouve le sourire. Mais jamais elle ne met pied à terre !
« J’en ferai peut-être une championne du vélo pense Papa Charlie. » La perspective d’acquérir des jambes trop musclées ne semble pas enthousiasmer la presque adolescente !

à suivre

mercredi 24 novembre 2010

l'histoire de Proville-12-Proville : le climat (fin)



E.Delloye  décrit  l’hiver  de 1709
dans ses « Variétés cambrésiennes » page 331 (rapporté par G.Michaut)

LE GRAND HIVER 1709.

« L’an mil sept cens et neuf qu’on appelle communément la chère année ou l’année du grand hyver a été remarquable par une gelée des plus excessive qui dura près de trois mois. La veille des roys il fit une très grande pluie qui continua bien avant dans la nuit.
Le matin, l’on fut bien étonné de voir une gelée très forte. La continuation de cette gelée prognostiquoit beaucoup de misère aux pauvres; elle fit cesser tout à fait le commerce; les gens de mestier ne pouvoient pas travailler; ce n’estoit qu’à force de feu et dans les caves qu’ils pouvoient faire leur travail ordinaire.

Une si grande froidure causa beaucoup de ravages, plusieurs voyageurs moururent dans les chemins; quantité de sentinelles, quoique renouvelées très souvent, ont été trouvées roides mortes à leur poste; une grande partie des arbres fruitiers, principalement les noyers et les vignes, furent exterminés; le gibier en souffrit beaucoup et, c’est étonnant comme le poisson put se conserver dans les étangs et dans les rivières tant elles étoient glacées.

Ici à Cambray, l’Escaut n’avoit de la glace qu’à ses bords parce qu’elle y est assez rapide. Mais à Bouchain et aux tenures de Neuville où elle ne coule pas avec tant de rapidité parce que son lit y est plus large, les glaces étoient si fortes qu’on osoit y passer avec des chariots chargés de foin et autres denrées…

Il tomba cet hiver beaucoup de neige.
Les liseurs d’almanach espéroient à chaque quartier de lune un changement de temps qui seroit favorable, mais ces sortes d’almanachs mentoient encore plus cette année que les autres, le temps étoit toujours opiniâtre, la rigueur du froid ordinaire ne se relâchoit en aucune façon; enfin cet air plus   doux tant attendu d’un chacun arriva le dix huitième jour de Mars; il dégela pour une bonne fois.

Les neiges fondues inondèrent plusieurs endroits. La campagne enfin délivrée de toutes les neiges, les laboureurs faisant une revue de leurs terre s’apperçurent que la racine des graines étoit pourrie.

Les vents avoient comblé les vallées et les chemins creux par une quantité prodigieuse de neige si bien que les grains n’en étoient plus que très peu couverts.
Le soleil du mois de Mars commençant  à  avoir  de la force  faisoit  fondre ce  peu de  neige qui  restoit à  plateterre  et  la  nuit  il regeloit très  vivement, voilà ce qui provoqua la pourriture de tous les grains.

Le bled valoit sur la fin de cette gelée aux environs de quatre florins. Mais quand on fut assuré que tout étoit manqué, il augmenta bientôt et monta à un très haut prix.
 L’orge, l’avoine, les vêches, pois, fèves devinrent le manger ordinaire des pauvres.

Monseigneur François de la Mothe Salignac Fénelon archevêque de Cambray étoit sensiblement touché de la misère commune qui accabloit son peuple. Il fit de très grandes libéralités aux pauvres. La mauvaise nourriture causa plusieurs maladies, entre autres une fièvre pourpouse (rougeole) qui enleva bien du monde.
Le Roy donna du bled pour semer; ceux qui en voulurent prendre n’en ont payé que quatre florins le mencaud.

On sema non seulement du bled nouveau mais aussi du vieux qui ne laissa pas d’être de bon rapport.

Enfin il plut à Dieu de mettre fin à nos maux et de nous envoyer une récolte abondante qui nous aurait fait oublier toutes nos misères si les armées n’avoient pas ravagé tout le Pays.

Le bled vieux a valu jusqu’à 18 florins le mencaud. Le bled nouveau a monté jusqu’à 24 florins. L’orge a été acheté quinze et seize florins la voiture. La pamele dix et onze florins le mencaud. Le florin valait vingt cinq sous (1897). 24 florins 1709 équivaudraient peut-être à 120 F 1897. Le patar égale 1 sou.

Le pain ordinaire de boulanger 20, 22 et 24 patars. On le vendait par morceau à proportion que les pauvres avaient d’argent.
Le pain d’animunition se vendait 9 et 10 patars. Celui du pain d’avoine si mal fabriqué qu’il était presque impossible de le manger  -j’en ai mangé l’espace de deux jours parce que notre provision de bled étant finie nous ne pouvions pas trouver ni bled ni pain ordinaire pour notre argent .



lundi 15 novembre 2010

l'histoire de Proville-11-Proville : le climat





Le 19 août 2005, suite à un violent orage, l’eau déferle des hauteurs de Proville et envahit le « vieux village ».






Personne n’a oublié le 12 septembre 2008 à Proville…

En début de matinée, un centre de secours est établi sur la place et à la mairie.
Des salles communales sont mises à la disposition d’une partie de la population du « marais » partiellement inondé.
De violents orages ayant éclaté la veille notamment dans le sud Cambrésis ont provoqué un gonflement anormal de l’Escaut.
Un débordement en amont du pont du moulin a accentué la saturation en eau de la partie la plus basse du marais de Proville fortement urbanisée et envahi terrains et rez-de-chaussée des habitations.


dernière minute : "provinfos" a appris par des habitants du "marais" qu'une réunion se déroulera dans la salle Raymond-Devos (route de Cantaing, près du cimetière) ce mercredi 17 novembre à 18h30. Le résultat de l'enquête (qui a pris deux années) et les remédiations à apporter pour éviter un retour de cet événement catastrophique seront communiqués.

samedi 13 novembre 2010

l'histoire de Proville-10-Proville : le climat

LA TORNADE DE 1950
Néanmoins…

Georges Michaut, instituteur à Proville de 1931 à 1961, occupait en 1950 ce logement de fonction situé sur la place.

Il raconte…


En raison de la proximité de la vallée de l’Escaut, le climat est assez humide. Les bancs de brume y sont assez fréquents, particulièrement en automne et au printemps.
Une tornade d’une violence inouïe se déchaîna sur la commune le 20 juillet 1950.
Les récoltes furent hachées, des toitures arrachées, de nombreuses vitres furent brisées par des grêlons atteignant la grosseur d’un œuf de pigeon.

Les photos ci-jointes montreront mieux que des mots ce que furent les affres des Provillois durant ces quelques minutes.
Il a été impossible de chiffrer les dégâts, mais ils atteignirent un grand nombre de millions (récoltes et dommages aux immeubles).





Le jour de la tornade rue Paul-Vaillant-Couturier.
Au fond le moulin de Proville (ruines)
PHOTOS GEORGES MICHAUT